mercredi 20 mars 2013

Des ancêtres qui changeaient de signature...

Hier je me suis décidé à chercher l'acte de baptême de Pierre Henry QUEVELLY / QUEVILLY, (fils de Jean Baptiste QUEVILLY et Marie Magdeleine LANTELME) dont j'avais trouvé la transcription de l'acte de décès grâce aux tables décennales, à Toulon.

Son acte de décès ne mentionnait que son âge de 33 ans. Son décès ayant eu lieu le 12/01/1820, il y avait de fortes chances qu'il soit né en 1786. Restait à savoir par quelle paroisse commencer.
Toute la fratrie (5 filles en plus de Pierre Henry) a été baptisée à la paroisse Saint-Louis, à part mon ancêtre Thérèse Gabrielle QUEVILLY qui a été baptisée dans la paroisse Sainte-Marie, là même où se sont mariés ses parents, Marie Magdeleine LANTELME étant pourtant de la paroisse Saint-Louis, mais vivant apparemment dans celle de Sainte-Marie depuis son enfance.

Je me suis donc orienté sur la paroisse Saint-Louis pour commencer, en commençant par la fin du registre, et c'est finalement tout au début que je l'ai trouvé car il est né le 08/01/1786.

Acte de baptême de Pierre Henry QUEVILLY,
Toulon, Paroisse Saint-Louis, 09/01/1786.

Ça y est j'ai enfin ma fratrie complète avec leurs dates de naissance et de décès, car c'était le seul dont il me manquait la date de naissance !

Pendant cet épluchage du registre de l'année 1786, j'ai procédé à un relevé des noms présents que j'ai dans mon arbre, comme j'ai l'habitude de le faire, sur excel, ceci pouvant ainsi me servir quand je reviendrai sur les autres branches.

Comme j'avais mon relevé d'ouvert, je me suis dit que j'allais faire une petite recherche concernant les parents de Marie Magdelaine LANTELME, en faisant Ctrl+F et en tapant Jean par exemple.
Et c'est avec surprise que je suis tombé sur le baptême de Marie Magdelaine LANTELME, à Toulon Saint-Louis, avec la page correspondant sur les archives en lignes.
Je ne comprenais pas car comme je le disais dans mon tout premier article, j'avais eu sa date de naissance et carrément la retranscription de son acte de baptême dans le dossier de son mari Jean Baptiste QUEVILLY, et j'avais cherché à la date et paroisse indiqués, même dans l'autre paroisse, en vain. J'avais regardé un peu avant et un peu après, mais vraiment à peine. Elle est en fait née le 17/06/1758 et baptisée le 18, lors de la transcription présente dans le dossier, celui qui rédigeait à oublié de copier le 8 de dix huit, ce qui a donné comme date de baptême le dix juin 1758 et donc comme date de naissance le 09/06/1758.

Acte de baptême de Marie Magdelaine LANTELME,
Toulon, Paroisse Saint-Louis, 18/06/1758.

Voilà ça c'est pour le petit côté journal de mon blog. J'ai donc mis la main sur deux actes, qui ne m'apportent pas grand chose en soi.
Par contre l'acte de baptême de Marie Magdelaine LANTELME m'intéressait car j'avais vu dans sa retranscription que le père avait signé, et j'accorde de plus en plus d'importance à la signature, qui est le plus souvent la seule trace que l'ont ait vraiment de notre ancêtre, puisque de la main de celui-ci.
Ceci m'intriguait d'autant plus qu'il était dit que le père avait signé LANTAUME.
Et c'est en effet le cas dans le vrai acte de baptême.

Ceci me sert donc de prétexte pour faire un article sur les signatures, car dans un des premiers posts, je m'étais déjà interrogé sur celles de mon ancêtre Jean Baptiste QUEVILLY.

J'évoquais le fait que sa signature était très différente sur l'un des actes, et que j'avais trouvé ça étrange...
En fait sur tous les actes elle ne change pas trop, mais sur la deuxième je trouve vraiment que ça n'a rien à voir avec le reste. Lorsque j'étais tombé sur cette signature je l'avais trouvé très belle, très maîtrisée  alors que les autres paraissent bien maladroites à côté...
Voyez par vous même...

Signatures de Jean Baptiste QUEVILLY dans différents actes.
Il n'a pas été présent lors du baptême de tous ses enfants.

Je ne sais pas trop quelle explication on pourrait donner à cela...
Il y a également quelque chose de mentionné par le prêtre à la fin de l'acte de la belle signature, en parlant de mon ancêtre à propos des signatures, après qu'il dise que la marraine ne sait signer. Mais je n'arrive pas à lire.
Si quelqu'un y arrive, l'acte se trouve sur le site des AD du Var : http://www.archives.var.fr/arkotheque/archives_numerisees/3_famille_individus.php
Il se trouve à l'année 1782 dans le registre 1780-1790 de La Seyne-sur-Mer, fin de page 93/503 début 92/503.

Ce qui m'a poussé à écrire l'article aujourd'hui, c'est donc l'acte de baptême de Marie Magdeleine LANTELME, où son père Jean Louis, avait signé LANTAUME.
Je me suis dit qu'il s'agissait peut-être d'une féminisation du nom pour mon ancêtre Marie Magdeleine.
Du coup les filles de Jean Louis LANTAUME s'appelleraient LANTELME et ses fils LANTAUME.
Sauf que je n'ai pour l'instant que mon ancêtre Marie Magdeleine, et son frère cité comme parrain dans l'acte de baptême d'un des enfants comme parrain et oncle. Et il signe ... LANTHELME.
Mais la vraie question se pose sur la signature de leur père, que je trouve également sous la forme LANTELME.

Alors d'accord pour que l'on ait une orthographe différente d'un prêtre à l'autre, mais qu'un individu le fasse lui même d'une signature à l'autre...


mardi 19 mars 2013

Une épouse tombée dans l'oubli

Ce week-end, j'ai réussi à résoudre un (petit) mystère.

Il n'était pas d'une importance primordiale car ne concerne que le fils d'un ancêtre, mais je ne voulais pas fausser mes données dans mon arbre.

Le problème s'est posé à moi il y a près d'un mois, lorsque je faisais en fait des recherches pour une autre branche. Je cherchais des enfants du couple Marie Anne GIBERT et François César RIQUIER en épluchant les registres, afin d'essayer de préciser les différents postes que ce dernier avait pu occuper au cours de sa carrière militaire, avant d'être exécuté "par jugement de la commission révolutionnaire" (voir cet article : http://geneajunkie.blogspot.fr/2013/03/un-ancetre-qui-donne-du-fil-retordre.html ). Pour cela, j'ai donc commencé à éplucher les actes de la paroisse Saint-Louis de Toulon, car les deux enfants du couple que j'avais déjà y étaient nés, dont leur premier en 1784 la même année que leur mariage, qui avait pourtant eu lieu dans l'autre paroisse, Sainte-Marie. J'ai donc commencé à partir de l'année suivant le deuxième enfant que j'avais, donc de 1890 à 1894, c'est à dire année de la mort de François César RIQUIER.
Je me suis arrêté en 1791 car j'y ai trouvé un enfant, et je me suis ensuite consacré à ma trouvaille dont je vous fais part dans cet article.

Donc en fouillant, je suis tombé en 1790 sur un acte de mariage d'un certain Louis GIBERT "charpentier fils mineur de Joseph et de feue Anne Thérèse LAUDON natif de la paroisse St-Nazaire" et Marie Louise DUFOUR.

Cet acte était vraiment intéressant car je cherchais à en savoir plus sur mon ancêtre Joseph GIBERT, qui était "brigadier des fermes du Roy", parfois simplement mentionné comme brigadier, et dans les actes les plus récents, comme gardien (dans son acte de sépulture) et comme "gardien entretenu de la marine" dans l'acte de mariage d'un de ses fils en 1808, trouvé à peu près en même temps que celui-ci.

Ce couple Joseph GIBERT et Anne Thérèse LAUDON avait pas mal bougé. Lors de deux naissances de leurs enfants ils étaient à Bandol, et lors de deux autres naissances, à Six-Four-les-Plages. Mais avant ça ils s'étaient mariés à Saint-Thropez, commune d'origine de l'épouse.
Il était donc intéressant de préciser un peu leur parcours, leurs différents déplacements, qui devaient êtres dus au métier de l'époux, qui correspondait en gros au métier de douanier (il est d'ailleurs mentionné également comme brigadier des douanes dans les actes les plus récents).
J'avais donc dans cet acte la mention d'une toute nouvelle commune qui s'ajoutais à leur parcours.
Je me suis empressé d'ajouter ce fils dans mon logiciel de généalogie.

Acte de mariage de Louis GIBERT et Marie Louise DUFOUR,
Toulon, Paroisse Saint-Louis, 19/11/1790.

Je suis ensuite allé chercher son acte de décès dans les tables décennales de décès de Toulon, pour espérer y avoir plus de précisions sur le métier de son père Joseph, et également une éventuelle date de naissance qui me permettrait d'aller fouiller dans les registres de baptême de Sanary-sur-Mer, pour également peut être avoir des précisions sur le métier du père, un lieu d'exercice aurait été très intéressant pour aller chercher du côté des archives des douanes ou des archives nationales et sûrement d'autres archives que j'ignore encore.

En fait cet acte de décès ne va que me compliquer les choses au premier abord...

En effet, dans cet acte, ce Louis GIBERT est cité comme né à Sanary et des mêmes parents que celui de l'acte précédent. Mais ici, il est "invalide de la marine" et "veuf en premières noces de Magdelaine GIRAND et époux de Marie BISTAGNE.

Qu'était devenue la pauvre Marie Louise DUFOUR ?

Plusieurs hypothèses se présentaient à moi :
- Il s'agissait bien du même Louis, mais il y a eu une erreur et un oublie de son premier mariage et il en était donc à son troisième mariage avec Marie BISTAGNE.
- Il s'agit d'un autre Louis, qui s'est marié seulement deux fois, avec Magdelaine GIRAND puis Marie BISTAGNE, et il est sûrement le frère de l'autre Louis, étant donné les mêmes noms de parents et le lieu de naissance, seul un premier ou un deuxième prénom les différenciant peut être, comme cela se faisait assez souvent au XVIIIème siècle.

Acte de décès de Louis GIBERT,
Toulon, 28/10/1833.

Pour cela je vais toujours dans les tables décennales à la recherche du dernier mariage Louis GIBERT et Marie BISTAGNE, que je trouve donc à la date du 29/10/1831.
Il n'y est fait mention que d'une épouse précédente, déjà citée dans l'acte de décès : Magdelaine GIRAND.
Dans cet acte, Louis GIBERT est également invalide de la marine et les dates de décès des parents concordent avec d'autres mentions de ces dates d'un autre enfant, et du coup leurs actes de sépulture que j'avais trouvé.

Mais pour l'instant cet acte ne m'avance pas à grand chose, toujours aucune mention d'un tout premier mariage avec Marie Louise DUFOUR. Mis à part la date de décès de sa veuve mentionnée, qui me permet d'aller chercher son acte de décès, où il est dit que son époux (donc Louis GIBERT), est "ouvrier charpentier".

Acte de mariage de Louis GIBERT et Marie BISTAGNE,
Toulon, 29/10/1831.

Ceci est encore plus intriguant s'il s'agit du même Louis GIBERT sur tous les actes, car lors du décès de cette dernière, il a tout de même 60 ans, alors je ne le vois pas s'engager dans la marine à cet âge puis devenir invalide de la marine, comme mentionné dans l'acte de baptême et son acte de mariage à peine 3 ans plus tard.

Cet acte de mariage me donne quand même également une date précise de naissance, ce qui me permet de mettre la main très facilement sur l'acte de baptême de Louis GIBERT à Sanary-sur-Mer.
Mais cet acte de baptême de m'avance pas à grand chose non plus, le père Joseph GIBERT y est cité comme "brigadier en ce département". Au moins je sais qu'il exerçait dans le Var, en admettant que les limites du département n'aient pas trop changé depuis.

Je ne peux toujours par enregistrer la date de naissance dans mon arbre car je n'ai toujours pas la certitude qu'il s'agit d'un seul ou de deux individus.

Acte de baptême de Louis GIBERT,
Sanary-sur-Mer (anciennement Saint-Nazaire), 27/08/1766

Je poursuis donc mes recherches dans les tables décennales de mariage pour trouver celui avec Magdelaine GIRAND, en espérant qu'il y sera fait mention d'un premier mariage avec Marie Louise DUFOUR, mais je ne trouve rien entre 1832 et 1803.

Ce week-end, je m'attaque donc aux tables annuelles en commençant par l'année 1802, car j'ai appris leur existence sur les dernières années précédant les tables décennales,  la semaine dernière, grâce à la personne qui m'avait beaucoup aidé sur la branche RIQUIER/QUEVILLY, et qui m'avait fait mettre les pieds dans les archives du Var pour la première fois. 

Et là, de la chance, le mariage a eu lieu en 1802, donc je trouve l'acte très vite.
Il s'agit encore du même Louis GIBERT, avec les mêmes parents, même date et lieu de naissance. Et cette fois il y est fait mention de cette fameuse Marie Louise DUFOUR.
Je n'arrive par contre pas à lire le métier de Louis...

Acte de mariage de Louis GIBERT et Magdelaine GIRAND,
Toulon, 07/06/1802 (18 prairial an X).

En tout cas, j'ai enfin la confirmation qu'il s'agit bel et bien du même individu sur tous les actes, et je peux enfin saisir la date de naissance pour Louis GIBERT, même si cet individu ne change pas grand chose à mon arbre, mais en étant sûr de ne pas oublier un frère ayant un même prénom, ou de ne pas ajouter un individu qui n'était en fait qu'un seul... :)

samedi 16 mars 2013

Noms avec plusieurs orthographes : comment choisissez-vous ?

Les articles précédents sur mon ancêtre Jean Baptiste QUEVILLY sont un bon prétexte pour aborder un sujet qui pose souvent problème au généalogiste débutant : l'orthographe du nom.

En effet, dans mon dernier post, on peut voir que dans le même acte, le nom est orthographié de deux manière différentes, QUEVILLY puis dans l'acte QUVILLIER. Dans d'autres actes et documents, j'ai trouvé la forme QUEVELLY, QUIVELLIER, CUVILLIER, CUVILLER, avec parfois des S en plus aux terminaisons en ER...

Un exemple de 4 orthographes différentes rencontrées pour mon ancêtre Jean Baptiste QUEVILLY, dans le même dossier...







Souvent le généalogiste en herbe, avec en tête l'importance que l'on donne aujourd'hui au nom de famille, dont l'orthographe est fixée, et qu'on s'empresse de corriger lorsque l'ont esquinte notre nom, va laisser passer une personne dans un registre, simplement parce que une ou deux lettres changent, alors qu'il s'agit en fait de la personne qu'il recherche !

Je me suis par exemple fait avoir avec le nom ANTELME et LANTELME...

Puis également avec mes ancêtres dans le Var, région dans laquelle on féminisait les noms de famille, une fille de M. FELIX par exemple devenait Mlle FELISSE. La fille de ACHARD devenait ACHARDE, la fille de RICAUD, devenait RICAUDE, BEUF devient BEUFUE (ou BUEFUE quand les prêtres s’emmêlaient les pinceaux plumes), etc.

Ceci ne me pose plus de problème, même si parfois la différence peut aller loin et du coup on ne fait parfois pas le rapprochement avec un nom qui est en fait le même.

Mon interrogation se fait plutôt sur ce que je rentre dans mon logiciel de généalogie.
Lorsqu'un nom domine, je finis par rentrer celui-ci, mais parfois, chaque acte mentionnant un ancêtre lui donne une orthographe différente. On peu alors s'appuyer sur la signature, mais il n'y en a pas toujours.

Le choix du nom est pourtant primordial pour les sites comme geneanet, pour trouver des croisements avec d'autres arbres et pouvoir nous aider à partir sur une autre branche. Geneanet par exemple utilise la possibilité pour les membres premiums d'élargir la recherche aux variantes, mais le fait-il pour les alertes. Et de toute façon, les variantes sont proposées par des membres, et toutes les fautes commises par les prêtres et officiers de l'état civil n'y sont pas forcément !

J'ai par exemple une cousine généalogique qui a adapté une femme BUEFUE en BEUF car son père s'appelait BEUF. Moi j'aurais tout de même tendance à laisser tel quel.

Un exemple qui m'a posé problème : La famille PALOMA.
On retrouve la forme PALOMBA, PALOMA, et même PAROUMA et PAROMA, ceci m'avait posé problème car ces recherches se faisaient sur le site des ANOM, donc par nom, et même si les noms PAROUMA et PAROMA ont été corrigés, les personnes ayant fait les relevés n'ont noté que les noms marqués tels quels lors de la déclaration. Ce qui m'a donc posé problème quand je tapais PALOMA ou PALOMBA, je ne trouvais rien. D'ailleurs je bloque totalement sur les parents, je n'ai pas leur acte de décès. Et je n'ai donc pas leur ville d'origine... Si quelqu'un a une solution... Le dossier de naturalisation de mon ancêtre Marie Fulmen, leur fille, n'a pas été retrouvé aux Archives Nationales...

Acte de naissance de mon ancêtre Marie Fulmen PALOMBA / PALOMA,
La Calle, Constantine, Algérie, 07/01/1858.

Acte de naissance de Laurencina PAROUMA / PALOMA,
Constantine, Algérie, 13/09/1864.

Acte de naissance de Jean Salvator PALOMA,
Constantine, Algérie, 24/12/1867.

Acte de naissance de Anne Marie PAROMA / PALOMA,
Bône, Algérie, 24/07/1872.
Et vous alors, comment faites-vous le choix du nom à rentrer dans votre logiciel ?

lundi 11 mars 2013

Le lieu de travail du père comme nom de l'enfant : une preuve d'amour ?

Comme je vous le disais hier, j'ai une petite anecdote concernant une des filles de mon ancêtre Jean Baptiste QUEVILLY en rapport avec le fort de Brégançon où il était commandant.

Acte de naissance de Marie Philipine Brigançon Quvillier,
Toulon, 09/11/1794.
On peut donc lire sur cet acte de naissance fait au Port-la-Montagne (Port de la Montagne dans l'acte), nom brièvement porté par Toulon pendant la période révolutionnaire, que "Marie Anne ANTELME native de cette commune âgée de trente deux ans épouse du citoyen Jean Baptiste QUVILLIER, natif de Beaumesnil, département de l'Eure, quarante deux commandant au fort de Brigançon actuellement absent pour la défense de la République, est accouchée hier à midi dans sa maison d'habitation ........d'une fille qu'elle m'a présenté et à laquelle il a été donné le prénom de Marie Philipine Brigançon QUVILLIER [...]".

Donc à priori, la mère a donné comme un des prénoms à sa fille, le nom du fort où est en train d'exercer son époux, qui y est d'ailleurs au moment de la déclaration de cette naissance.

Cet acte m'a attendrit, car j'y ai vu personnellement une épouse amoureuse et admirative de son mari, qui lui manque car absent à cause de son métier de militaire. J'y ai vu un symbole, peut-être à tort.

Mais quelques temps après avoir commencé ma généalogie, je me suis interrogé sur la pertinence d'un arbre. Car il faut se rendre à l'évidence, ce n'est pas propre à notre époque, mais nos ancêtres aussi étaient volages, et il y a forcément une branche et même plusieurs qui du coup est faussée, car officiellement, dans l'acte de naissance ou de baptême, notre ancêtre est la fille de l'époux de sa mère (vous suivez ?), mais il y a forcément un moment où ce pauvre ancêtre (qui du coup n'en est pas vraiment un) était cocu et reconnaissait l'enfant d'un autre sans le savoir !

Alors même si du coup il y a des chances que biologiquement parlant, cet ancêtre ne soit pas le bon, et bien en considérant que pour en arriver jusqu'à lui, tous les pères mentionnés dans les actes de naissances de mes ancêtres dans mon arbre sont les bons, cela me rassure et me rend plutôt certain qu'il est le père de ces enfants, dont mon ancêtre Thérèse Gabrielle QUEVILLY...

Voilà, en plus d'être un drôle de prénom, il est pour moi une preuve qu'à l'époque, il n'y avait pas que des mariages arrangés mais également des couples réellement amoureux...

Le fort de Brégançon avant...

Le Fort de Brégançon de nos jour,
qui sert de résidence de vacances aux Présidents de la République

dimanche 10 mars 2013

Un ancêtre qui fait rêver et voyager, ou un ancêtre en Amérique et aux Caraïbes en 1778

J'en reviens à la consultation du dossier d'officier de Jean Baptiste QUEVILLY.
Celui-ci me permets d'avoir le détail de sa carrière, qui je l'espère me permettra de d'accéder à des contrôles des troupes et rôle d''équipage, pour avoir par exemple des détails sur son physique, que je n'ai pas eu la chance d'avoir dans ce dossier, qui à part ce tableau, concerne surtout la demande de pension de sa veuve.

J'ai donc fait un tableau pour me permettre d'y voir plus clair et d'avoir toutes les informations sous les yeux.
Feuille récapitulative de la carrière de Jean Baptiste QUEVILLY
Artillerie de Marine - Port de Toulon - 6ème demi-brigade



Années des campagnes
Ports où les armements ont été faits
Date de l’armement
Noms des Bâtiments
Rôle
Noms des capitaines
Destinations des Bâtiments
Ports où les désarmements ont été faits
Date du désarmement
Durée de la campagne en Paix
A.M.J
Durée de la campagne en Guerre
A.M.J
1778
1779
1780
à Toulon
01/04/1778
Vaisseau
Le Sagitaire
Sergent
D’Albert de rions
à l’Amérique
à Toulon
31/01/1780
00.00.00
01.10.00
1780
1781
1782
à Toulon
09/09/1780
Corvette
La Badine
en qualité de sergent faisant fonction de Capitaine d’armes
De Vénel
dans la méditerranée
à Toulon
31/02/1782
00.00.00
01.04.22
1784
1785
à Toulon
10/05/1784
Vaisseau
Le Séduisant
Capitaine d’armes
De Saineville
à Constantinople
à Toulon
09/01/1785
00.08.00
00.00.00
1785
à Toulon
10/01/1785
Vaisseau
Le Séduisant
Capitaine d’armes
Aguillon,
Ensuite Poullain
Resté à Toulon dès le 13/04/1785
à Toulon
13/04/1785
00.03.04
00.00.00

à Toulon
14 floréal an 6
Vaisseau L’Orient
Chef de Bataillon
Cazabianca
dans la méditerranée


00.00.00
00.07.06

Suite du tableau 


Combats
Blessures et leurs natures, évènements particuliers
Observations
Détaché à Marseille le 29/03/1773 Revenu à Toulon le 31/03/1774.
Détaché à Marseille le 17/03/1776. Revenu à Toulon le 21/09/1776.
Le 30/07/1778 contre une batterie en entrant par la petite passe de Rodislang.
Le 10/08/1778 contre différentes batteries en sortant du port de Rodislang & Chasser l’escadre angloise.
Le 15/09/1778 avec les Vaisseaux anglois mouillés à Sainte Lucie. Le 06/07/1779 avec l’escadre angloise après la prise de l’Isle de la grenade.
Le 24/09/1779 avec le vaisseau L’Expériment. Le 08/12/1779 avec Le Tigre corsaire anglois détaché comme commandant. Le fort de Brigançon le 17/06/1793 jusqu’au 28/07 suivant commandant de nouveau le fort de Bregançon le 12/09/1793 (vs.) lors de l’infâme trahison ….
Mort au Combat du 14 Thermidor an 6.

J'ai donc eu la confirmation qu'il était bien parti aux Amériques à bord du vaisseau le Sagittaire.
Dans la dernière colonne, j'avais déjà consulté directement lors de ma visite au SHD de Vincennes, et j'avais remarqué avec amusement la mention de "Rodislang" que j'avais donc associé aux Amériques et donc à Rhode Island. Je n'ai toujours pas de confirmation que Rodislang était tout simplement Rhode Island mais c'est ce qui me parait le plus probable.
Lors de ma visite j'avais également remarqué dans cette colonne la mention de "Grenade" et je l'avais associée à la ville Espagnole, mais il s'agit en fait de l'État de La Grenade, aux Antilles, ce qui correspond bien à sa campagne aux Amériques. 
Tout comme Sainte-Lucie qui est également un État des Antilles.

Il y a également la mention de son poste au fort de Brégançon, que j'avais eu récemment dans l'acte de naissance d'une de ses filles, à propos duquel j'ai d'ailleurs une petite anecdote amusante que j'aborderai dans un prochain post.

Avec ce tableau, j'ai les différents postes qu'il a occupé sur les différents navires dont j'ai également les noms.
Il y a donc le Sagittaire, que j'ai déjà mentionné plus haut, à bord duquel il est allé aux Amériques et donc aux Antilles.
Il y a la corvette La Badine, le vaisseau Le Séduisant, à deux reprises, et enfin L'Orient, à bord duquel il est mort à la bataille d'Aboukir. Concernant L'Orient, je l'avais eu dès l'ouverture du dossier, ce qui m'avait procuré beaucoup d'excitation à ce moment là, car j'avais déjà regardé sur internet à peu près tous les navires ayant participé à la bataille d'Aboukir, et je mettais enfin un nom sur celui de mon ancêtre.

L’Orient incandescent à la Bataille du Nil, par Thomas Luny, 1834.
Représentation de l'explosion de L'Orient à la bataille d'Aboukir,
lors de laquelle est décédé mon ancêtre Jean Baptiste QUEVILLY

Maquette du vaisseau "Le Peletier ex Séduisant"
Un autre visuel du vaisseau Le Séduisant,
que je ne trouve pas très ressemblant avec la maquette...


Je n'ai jamais été particulièrement intéressé par les maquettes de bateaux, mais avoir le nom des navires de mon ancêtre me donne vraiment envie de mettre la main sur des visuels de ceux-ci, pour pouvoir en faire faire des maquettes. Cet ancêtre était déjà très particulier après mes premières recherches sur lui, mais il me donne toujours plus de surprises et me fait voyager. L'imaginer à bord du Sagittaire débarquant en Amérique qui n'était encore qu'une colonie anglaise deux ans plus tôt, puis aux caraïbes sur les îles de La Grenade et de Sainte-Lucie.

Titre de pension de Marie Magdelaine LANTELME, veuve de Jean Baptiste QUEVILLY,
qui m'a donné en premier le nom du vaisseau de L'Orient.
Ce document, quand je l'ai regardé plus en détail hier, a provoqué chez moi encore plus d'excitation l'espace d'un instant. En effet, en bas à droite on peut y lire "Le Premier Consul, signé Bonaparte", alors j'ai cru que ce document était signé de la main de Napoléon Bonaparte, mais cela me parait finalement peu probable étant donné que l'écriture est là même sur l'ensemble du titre, et que les "signatures" ont également la même écriture.

Pour en revenir à la grande feuille récapitulative de la carrière de Jean Baptiste QUEVILLY, on peut lire avant le tableau :

"a servi au Dépôt des colonies à L'Isle de Ré comme recrue du 1er août 1768 au 1er juillet 1769 enrôlé dans L'ancienne division le 27 avril 1772.
- fait appointé le 1er juin 1773
- Caporal le 1er mars 1774
- Sergent le 1er septembre 1776
- fourrier en 1er le 1er may 1782
- Sous lieutenant le 1er may 1786
- Capitaine le 1er juillet 1792
- Chef de Bataillon le 9 Pluviôse an 4."

Il ne me reste plus qu'à me renseigner un peu mieux sur ce dépôt des colonies de l'île de Ré, qui est la première étape par laquelle est passé mon ancêtre, cet endroit étant bien plus proche de son lieu d'origine que Toulon.

vendredi 8 mars 2013

Dialogue d'un ancêtre en 1789

Aujourd'hui (enfin le 07/03/2012 vu que comme d'habitude, je veille pour faire de la généalogie), encore du nouveau concernant mon ancêtre Jean Baptiste QUEVILLY, alors que je cherchais sur geneanet, le relevé le mentionnant comme parrain à La Seyne-sur-Mer, je n'ai bizarrement pas retrouvé ce relevé, mais je suis tombé sur un document, dans la catégorie "bibliothèque", mentionnant mon ancêtre, mis en ligne par le profil "colgnln123215".

Je n'ai pas l'accès privilège, alors je me suis débrouillé pour essayer de voir ça en plus grand.
Voici la page où apparaît mon ancêtre.


Cette page est extraite de l'ouvrage "Revue des deux mondes, 1893 Partie 2.
Je l'ai cependant trouvée en copiant-collant l'extrait de geneanet, dans google, et m'a donné accès à cette page : http://fr.wikisource.org/wiki/Page:Revue_des_Deux_Mondes_-_1893_-_tome_116.djvu/395
Le livre y est mentionné comme tome 116...

On peut y lire : " [...] M.Quévilly, sous-lieutenant, me dit : - Est-ce reposés-vous sur vos armes ou chargés sur vos armes ? - Je lui répondis à haute voix : non. Reposés-vous sur vos armes ! [...]"

Décidément, cet ancêtre m'apporte toujours des petites joies et émotions en plus ! Là j'ai carrément droit à un dialogue, qui aurait eu lieu en 1789 ! Même si je n'en comprends pas trop le sens.

Un ancêtre qui donne du fil à retordre

Je vous parlais précédemment de mon ancêtre Jean Baptiste QUEVILLY, dont je découvrais le dossier d'officier.
Je voulais notamment faire ce blog pour que cela me serve de sorte de journal, pour garder une trace des difficultés que j'ai rencontré, et surtout comment j'ai réussi à les contourner et débloquer certaines situations.

Je vais donc voir ici les étapes qui m'ont amené à cet ancêtre.

Je vous passe les premières générations, et évoquerai juste mon arrière-grand père, dont j'avais une mention orale de mon père et ma grand-mère. Mais que j'ai pu confirmer grâce au copies d'actes de naissance et de décès que ma grand mère avait en sa possession, qu'elle a envoyé à mon père, qui me les a scannés.
J'ai tenté de chercher le mariage de ses deux parents, Edouard KUEHN et Reine Adelaïde Marie LAUDET sur le site ANOM, mais la commune de Saint-Charles, où ils se sont mariés, contient beaucoup de lacunes à la fin du 19ème début du 20ème, surtout concernant, les décès et les mariages. Ce qui m'a permis de confirmer le couple, ce sont les mentions marginales faisant mention de leur mariage, dans leurs actes de naissances, trouvé facilement sur le site ANOM pour Edouard KUEHN, mais moins facilement pour son épouse Reine Adelaïde Marie LAUDET, car il y avait une erreur de faite lors du référencement de son nom, qui avait été transformé en LAUDER. J'ai finalement réussi à la trouver peut être en essayant plusieurs orthographes à partir de la phonétique de son nom, ou je crois plutôt en tapant un de ses prénoms, comme Adelaïde, et en regardant toutes les naissances qui ont eu ce prénom là.

C'est de toute façon la branche d'Edouard KUEHN qui nous intéresse.
J'ai donc eu ses deux parents sur son acte de naissance : Edouard KUEHN, né à Saint-Charles, Département de Constantine, Algérie, le 09/08/1878. Fils de George KUEHN, 52 ans, instituteur et de son épouse Anne Claudine RIQUIER, 42 ans.

Dans mes premières recherches, des arbres déjà présents sur geneanet m'on beaucoup aidé à orienter mes recherches. Je n'avais parfois plus qu'a vérifier chaque acte pour être sûr qu'il n'y avait pas d'erreur. Concernant le couple KUEHN RIQUIER, je ne sais pas si je me suis appuyé sur un arbre geneanet, mais il y a des chances, ou sinon j'ai simplement tapé KUEHN, puis sélectionné mariage comme type d'acte, sur le site ANOM. Il n'y a de toute façon pas beaucoup de résultats (j'ai vérifié aujourd'hui il n'y en a que 7, on a vite fait le tour !). Il y a donc le mariage de François Georges KUEHN et Annette Claudine RIQUIER, mariés à Philippeville (Algérie), le 02/06/1860. Cet acte de mariage me donne bien évidemment les parents des deux époux, et ce sont ceux de Annette Claudine RIQUIER qui vont nous intéresser. Elle est née à Paris, le 21/01/1835, fille de Pierre Antoine RIQUIER et de Hippolyte Antoinette VALLÉE.

J'étais tout excité pour deux choses : Mes ancêtres se retrouvaient à Paris, même si cela n'a finalement rien d'extraordinaire car c'était un carrefour pour les gens venant de toutes les régions. Et deuxième point, dans l'acte de mariage était précisé le métier du père, qui était cité comme "Directeur de la pépinière imépériale", ce qui sonnait plutôt pas mal, même si je me moque totalement d'avoir des ancêtres d'un haut statut social, nobles et compagnie, totalement, mais par contre cela laissait espérer d'avoir peut être quelques informations en plus sur cet individu.

On retrouve le décès de cette (Hippolyte) Antoinette VALLÉE, veuve RIQUIER, toujours sur le site ANOM, en tapant VALLEE sans accent, avec décès comme type d'acte, même si je ne sais plus si c'est ainsi que j'ai retrouvé son acte. On nous y donne son âge lors de son décès (65 ans), ainsi que son lieu de naissance qui est Paris, sans mention de ses parents.
L'acte de décès de Pierre Antoine RIQUIER se trouve également sur le site ANOM, il y a deux pages de résultats pour les décès de RIQUIER. Lors de son décès le 14/02/1869, il est âgé de 58 ans, et il est indiqué qu'il est né à Marseille (Bouches-du-Rhône), époux de Antoinette Hippolyte VALLÉE, ce qui confirme bien qu'il s'agit du bon individu. Fils de feu Claude François RIQUIER et de feue Thérèse Gabrielle QUEVILLY (on arrive enfin à ce fameux nom !).

Je me suis alors rendu aux archives de Paris, le 14/05/2012, et y ai trouvé, entre autres, la reconstitution de mariage du couple RIQUIER VALLÉE. Cet acte me donnera les noms des parents de Antoinette Hypolite (orthographié ainsi dans cet acte) VALLÉE, et me donnera quelques informations différentes et supplémentaires concernant ceux de Pierre Antoine RIQUIER. Il est ici cité comme le fils de François Claude RIQUIER, décédé, et de Marie Thérèse Gabrielle QUESVILLIER (les prénoms du père sont inversés, et concernant la mère, le prénom de Marie y a été ajouté en premier, et son nom de famille a pris une toute autre orthographe). Une dernière information, assez évidente, la date du mariage : le 18/11/1837, soit presque trois ans après la naissance de leur fille Annette Claudine RIQUIER... Étrange...
Encore plus étrange, deux jours après, je me rends de nouveau aux Archives de Paris, et je découvre d'autres enfants, repérés toujours à partir des fiches présentes sur le site des Archives, et j'avais entre autre repéré une Anne Claudine RIQUIER, né également dans l'ancien 12ème arrondissement, le 17/01/1735, soit quelques jours avant sa presque homonyme. Et j'ai donc eu accès à son acte reconstitué, et elles ont toutes deux les mêmes parents...Il faudra confirmer cela avec les actes de baptême, un peu plus compliqués à obtenir.

Mais revenons-en à la branche qui nous intéresse.
Au 29/04/2012, j'ai une capture d'écran des tables décennales de Marseille, où figure mon ancêtre "Pierre Antoine RIQUIER fils de Claude François". J'ai dû y faire mes recherches avec une fourchette donnée par son âge lors de naissance de ses enfants. Ceci m'amène donc à son acte de naissance, à Marseille 1er, le 18/09/1810, qui à part ça ne me donne pas plus d'informations, si ce n'est confirmer les noms des parents, qui pour le coup redeviennent Claude François, et pour la mère Thérèse Gabrielle QUEVILLY.
Le 29/04/2012, j'ai également une capture d'une fiche, qui, si mes souvenirs sont bons, a été trouvée sur l'outil de recherche de genealogie.com, sur lequel je m'étais abonné pour un mois. Cette fiche concerne le mariage d'une certaine Adelaïde RIQUIER, habitant la même rue que les époux RIQUIER et VALLÉE. Elle a les mêmes parents que Pierre Antoine RIQUIER, et je me suis dit que cette personne pourait m'aider à retrouver le mariage de leurs parents RIQUIER QUEVILLY. Sur la fiche, il y a un emplacement "né à" et il y avait une inscription à la suite, que je n'arrivais pas à déchiffrer. J'ai alors posté cela sur le forum de genealogie.com  et en fait il ne s'agissait pas d'un lieu, mais de la mention de "Maj", c'est-à-dire majeure. Voici le lien du sujet : http://www.genealogie.com/v4/forums/recherches-genealogiques--dechiffrage-lieu-de-naissance-m13274048-p1.html

Je ne faisais que débuter encore, même si je remontais assez vite, mais je n'avais pas encore le réflexe des tables décennales. Je me demandais donc comment je pourrais trouver le mariage de Claude François RIQUIER et Thérèse Gabrielle QUEVILLY. Il y a alors une dame du forum qui m'est venue en aide, ayant fait des recherches rapidement de son côté en voyant mon sujet. Elle a vu un arbre sur geneanet qui en était au même niveau que moi, avec la mention de Marseille comme lieu de naissance de Pierre Antoine RIQUIER. Elle a donc été voir dans les tables décennales, où elle a trouvé le décès de son père, Claude François RIQUIER. Dans son acte de décès figurait une commune de naissance : Toulon. Elle a également trouvé un acte de remariage de la veuve Thérèse Gabrielle QUEVILLY, à Marseille, où il était indiqué qu'elle était de Toulon. Elle a alors regardé du côté de Toulon, où elle a trouvé le mariage de Pierre Antoine RIQUIER et Thérèse Gabrielle QUEVILLY.

Le couple s'est donc marié le 03/08/1802 (15 thermidor an 10) à Toulon. Cet acte est un des plus intéressants que j'ai pu avoir, car dans un seul acte, je sors un peu des habitudes, de classiques décès, sans aucune précisions. Là je n'ai pas un, mais deux décès assez particuliers.

Vous n'aurez qu'à constater de vous même :
Mariage de Claude François RIQUIER et de Thérèse Gabrielle QUEVILLY, Toulon, le 03/08/1802.
Il y a donc le père de Claude François RIQUIER, François Césard "décédé à Toulon, le 26 germinal an 2, par jugement de la commission révolutionnaire".

Et, enfin, la mention de mon fameux ancêtre Jean Baptiste QUEVILLY, père de Thérèse Gabrielle QUEVILLY, "profession de chef de Bataillon de la Marine décédé au combat d'Aboukir du quatorze au quinze thermidor an six".

Enfin nous y sommes ! Enfin cet ancêtre ne provoquait pas autant de choses chez moi à ce moment là, même  si cela commençait déjà, avec l'aspect assez héroïque de sa mort. Je me suis vite renseigné sur la bataille d'Aboukir, en me disant également que je pourrai trouver des listes des morts, comme on en trouve souvent sur des sites de passionnés de l'armée de Napoléon... Mais rien... Il faut dire que cette bataille n'a pas été très glorieuse pour les troupes françaises...
Ce qui par la suite me fera focaliser sur cet ancêtre, c'est la difficulté que j'ai eue à remonter sa branche. Toulon étant une grosse ville, les tables décennales ne commençant qu'en 1802, et la ville ne possédant pas de tables annuelles (alors que certains petits villages le faisaient), il fallait éplucher les registres, page par page, en ligne. En plus de cela, il y avait plusieurs paroisses...

J'avais sa date précise de décès, et je me suis dit que je pourrais trouver un acte à Toulon, où j'aurais la mention de ses parents, mais rien...
J'ai trouvé dans les tables décennales, les décès de certains de leurs enfants, que j'ai pu ajouter à mon arbre.
Pour retrouver leur mariage, je suis donc parti de la naissance la plus ancienne connue de leurs enfants, 1783 (que j'avais dû avoir grâce à son mariage), en remontant le temps, 1783,1782, 1781... J'ai dû commencer par la paroisse Saint-Louis, l'épouse Marie Magdeleine LANTELME étant de la paroisse de Saint-Louis, et les mariages se célébrant généralement dans la paroisse de l'épouse. De plus, les noms étaient marqués devant chaque acte, ce qui facilitait la recherche, sans avoir à chercher le nom au milieu de chaque acte, et cette paroisse contient bien moins de pages que celle de Sainte-Marie. Mais après trois années sur cette paroisse, rien... Je me suis donc attaqué à la paroisse Sainte-Marie, avec la même méthode, et le 25/06/2012 j'ai fini par trouver ce fameux mariage !

Entre temps, j'avais bien évidemment cherché Jean Baptiste QUEVILLY sur geneanet et genealogie.com, et il semblerait que c'est sur geneanet que j'ai trouvé un relevé, que je ne retrouve bizarrement plus aujourd'hui sur le site, le mentionnant comme parrain lors d'un baptême à La Seyne-sur-Mer.

Jusqu'à présent je n'accordais pas trop d'attention aux signatures de mes ancêtres, mais cet acte de baptême, en plus de me confirmer que mon ancêtre était déjà dans la région en 1782 (car après quelques recherches, le nom de famille QUEVILLY n'était clairement pas de la région mais plutôt de Normandie, ce qui me faisait peur dans ma quête de cet acte de mariage), m'a donné droit à une magnifique signature de celui-ci. Alors que j'avais droit à des signatures maladroites d'ancêtres pourtant plus récents, celui-ci, normalement venu du fin fond de la Normandie, en avait une superbe, qui se distingait même de la plupart des autres dans les différents registres de la région. Ce qui est étrange, car dans les autres actes qu'il a signé, avant et après, c'st beaucoup plus maladroit, et pas tout à fait la même. Comme si quelqu'un avait signé à sa place pour cet acte de baptême où il était parrain....

Signature de mon ancêtre Jean Baptiste QUEVILLY,
lors du baptême de Jean Baptiste MESTRE, La Seyne-sur-Mer, 08/05/1782.

Bref, cette signature, avait déjà ajouté un petit plus à cet ancêtre.

Ensuite la joie que ma procuré la trouvaille de son acte de mariage, que j'avais tant galéré à trouver, m'a surpris, tellement je ne pensais pas que la généalogie pouvait provoquer tant d'excitation, de joie, même si je parlais déjà de généalogie comme d'une drogue, en plaisantant. Là c'était limite si ne sautais pas de joie en criant partout !

Pourtant, par la suite, j'aurai été amené à dépouiller des registres entier de nouveau, mais là c'était la première fois que j'avais eu à le faire, alors ça m'avait marqué.

Son acte de mariage me donnait donc son lieu de naissance, qui était effectivement en Normandie, à Beaumesnil, département de l'Eure, ses parents, ainsi qu'un nouveau poste dans l'armée, dans ce fameux corps Royal de la Marine, qui me posera quelques difficultés par la suite.

Mariage de Jean Baptiste QUEVILLY et Marie Magdelaine LANTELME,
Toulon, Paroisse Sainte-Marie, 16/04/1782.

Comme vous pourrez le constater, ce mariage n'a lieu que moins d'un mois avant le baptême où Jean Baptiste sera parrain, et pourtant les signatures sont très différentes... Étrange...